Collaboration artistique

   Pourquoi des poèmes ? les tableaux d'LN se suffisent, bien sûr mais l'abstraction surprend encore bien des publics alors mes poésies ne sont là que pour mettre en évidence ce qui peut se passer en chacun de nous devant un tableau quel qu'il soit, réaliste, impressionniste, expressionniste ou résolument abstrait, selon le moment, le vécu, la culture de chacun.
   Mes poèmes ne sont que des exemples d'appropriation d'une œuvre. Le poème est l'accomplissement visible et partageable de cette partie intégrante de toute œuvre que le lecteur, qu'il soit d'images ou d'œuvres scripturales, entreprend. Cette poésie s'inscrit alors dans une chaîne qui pourrait être infinie puisqu'elle fera, elle aussi, réagir les sensibilités de ceux et celles qui la liront.

Les tableaux d'Hélène, je les vois et ils me captent.
   Je les regarde.
   Et c'est alors, que tous mes sens convoqués sont en émoi.
   C'est tantôt la saveur sucrée d'un caramel d'autrefois qui coule dans la gorge, tantôt l'étonnante salinité d'une eau marine qui surprend mes papilles. C'est la caresse d'un souffle venu de très loin qui me fait tressaillir ou au contraire la gifle agressive d'un vent de tempête qui me bouscule. C'est la douce mélodie d'une rengaine qui éveille mon oreille ou la fougue effrénée de tout un orchestre qui m'emporte au-delà de l'instant. C'est le parfum suranné des chiffons d'un grenier ou la prégnante odeur des sous bois d'automne qui taquine mes narines.
   Point n'est besoin de subterfuges, c'est ainsi. Affinités certainement !
   Hélène exprime avec la peinture, l'alu, le végétal et le minéral ce que moi, je ne peux dire qu'avec les mots. Ce sont ses œuvres qui déclenchent l'écriture. L'épiphanie des poèmes s'inscrit dans l'œuvre picturale. C'est comme si les mots étaient en latence et attendaient le stimulus pour jaillir enfin. La vue est capitale dans ce processus que j'appellerais, reconnaissance artistique.

Voir les oeuvres

 

 

Les différents événements

4 Mai 2012 Goûter littéraire à La Treille *

5 Juillet 2012 Parution du recueil "Expositions d'été"*

6 Juillet 2012 Vernissage à la galerie ventuno de Montpellier*

8 Juillet 2012 Exposition d'été (1) à Leucate*

14 Août 2012 Exposition d'été (2) à Leucate*

Du 8 au 31 Mars 2013 Exposition à Narbonne *

Avril 2013 : Nouveaux tableaux, nouveaux poèmes : travail en cours *

 

 

 

 

 

 

 

INVITATION
 

Goûter littéraire
14 heures 30 mn
Le vendredi 4 mai à La Treille,

8 rue de l'Abbé de l'épée à Montpellier

     Régine Seidel vous invite à une rencontre autour de ses écritures poétiques en particulier l'album Regards croisés, qui évoque une perception possible des tableaux d'une jeune artiste peintre, Hélène (qui sera présente elle peut nous rejoindre.)
     Une projection des œuvres picturales vous permettra de vibrer vous aussi aux sollicitations des couleurs et des formes qui surgissent sous son pinceau.

     Elle vous présentera aussi ses deux premiers recueils de poésie pure qui offrent un certain regard sur la vie quotidienne :

Simplement la vie        Au fil des saisons.

Et surtout elle souhaite vous prouver que nous sommes tous des poètes et partager avec vous des instants merveilleux.

Accès : tram 1 arrêt stade Philippidès (rue de la Garenne et suivre tout droit)


 

Les événements et expositions de l'été 2012

Le 5 Juillet

Parution du recueil

Les expositions de l'été 2012

Voir le détails dans Mes recueils de poésie

Le 6 Juillet

Vernissage à la galerie Ventuno de Montpellier

 

 

       

Le 8 Juillet

Exposition à Aphrodite village le 8juillet

   

 

Le 14 Août 2012

Exposition à

Aphrodite Village

dans l'Aude

Land Art

2013

Exposition du 8 au 31 Mars

         

Avril 2013 : Nouveaux tableaux, nouveaux poèmes

 

 

Audacieuse envolée

Bien qu'au sol     toujours
solidement arrimé
le filet s'anime
et se vrille
par la vague sombre
emporté
dans une spirale
profonde
aux éclats d'opaline
            pâle

Frondaison

Aux prairies d'Espérides
un seul arbre d'abondance
scintille.
Sous le poids de sa frondaison
la tête il penche
tandis qu'à son pied
brille
        notre dérobade

 

 

 

Aller toujours de l'avant.

Dans la lumière
droit et sûr
fier et toujours     confiant
entraînant dans ton aura
chaude et     vivante
ces autres qui t'envient
mais que tant tu chéris
puisqu'ils te portent
autant qu'ils t'escortent
tu vas     tu brilles
et tu     oublies


Offrandes

Trios d'offrandes
dessus les marches     du temps
rêve de pourpre ascèse
sur le velours gris
d'un fade ciel de printemps
et c'est la paix     des braves
qui s'installe.


 

 

Joie

Explosion de vie et de rires
pétillement d'heureuses envies
c'est l'ivresse     saine
du plaisir partagé
dans l'éclatement des bulles
d'une somptueuse aventure
de couleurs     et de vibrations.
Orgues et carillons
en déferlantes
toutes déployées

 

Chemin de vie

Chemin de lumière
que l'on croit     tracé
par un destin     bienveillant
et que l'on suit
sans trop penser
telle est la vie
de l'enfance bénie
Et pourtant
et de droite     et de gauche
on apprend
que rien n'est     d'avance
                donné

 

 

Les ponts

D'arche en arche
de pont en pont
De Lamartine à Rimbaud
D'Apollinaire à Larbaud
la vie coule     et se déroule
le fil     de plus en plus     tendu

Noirs ou bleus
les ponts se succèdent
enjambant le temps
chevauchant
l'avenir toujours
            troublant
L'eau chante surtout
            quand il pleut

 

 


Village englouti

Dans le crépuscule de l'innocence
aux rives de l'immatériel
un rêve de ville     se dessine
Trouée vers l'Au-delà
Atlantide perdue
Pays de Cocagne espéré

Tout semble possible
en ces instants d'éternité
aux cieux     volés.


 

Noire sirène

Noire sirène
tu osas fendre la vague
et du fond de l'Océan
tu as jailli
répondant à l'appel
d'on ne sait quel dieu     céleste
Et ton corps d'ébène
vibrant d'une chaleur     soudaine
entre les algues alanguies
qui t'enlacent,
glisse et ondoie
et fuit     l'onde matricielle
sans remords ni     regrets
Mystérieux attrait
élan de désir
audace suprême
Espérance



Brisure

Comme une offrande
vivante précieuse pierre
tu te     brises
et tes éclats flamboient
sanguine nacre     éphémère
reflets de pourpre opulence
qui se dispersent
vers un firmament
        d'espérance

 

 

 


Fonds marins

Des éclats de vif argent
frétillent
rient et se jouent
de la lourde roche meurtrie
qui s'effrite
et     s'englue
dans les temps     immémoriaux
des origines
Ô inconscience de ce qui vit
Mais quelle beauté
instants précieux de miroitement
Nécessaire oubli de la finitude

 

Eblouissement

Préhistoire bienfaitrice
quel éblouissement
en tes entrailles     préparé
pour rivaliser
avec quartz et silice

Et quand paraît,
hasard d'une crédence,
ton resplendissant ambre d'or
-trompeuse luminescence-
des bords de la Baltique venu,
humble     mais fier     il dialogue
à l'aise
avec la sauvage citrine,
la toujours optimiste topaze
tandis que     sous la vigilance
du sombre œil de tigre
le scandaleux diamant     jaune
efffrontément
toute gloire     s'octroie.
Mais quel enchantement